Malefosse
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Malefosse

Forum pour les skavens, hommes rats et vermines des univers d'Age of Sigmar (AOS), neuvième âge (9th age) ou Kings of War (KoW)
 
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 [R] La Proie du rongeur

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Throt
Esclave
Throt


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MessageSujet: [R] La Proie du rongeur   [R] La Proie du rongeur Empty10.05.07 8:12

*

William passa bientôt devant moi. Nous échangeâmes un regard mais aucun mot.
Je fermais les yeux pour ne pas avoir à subir ses supplices.
Tôt subséquemment, j’entendis le corrupteur entrer dans une de ses colères. Il s’était rendu compte que le corps de William n’avait pas muté. J’entrouvris les paupières.
Il lui donna un violent coup de patte sur la cage thoracique et l’entailla d’une griffe, puis commença à le détacher. William n’était plus retenu que part la cheville et le poignet droit, lorsque le rat s’interrompit. Pourquoi ? Je quittais du regard mon égal pour le jeter sur son bourreau. Le rongeur me fixait avec réflexion et mes yeux furent clos après cette vision.
- Non-non, pas attendre, toi aussi tu va perdre ta main !
La respiration du jeune homme s’accéléra.
- Attendez ! On ne m’ a rien donné ! Implora-t-il.
Il avait eu le temps je n’avais pas eu. J’avais essayé de parler…tout cela n’avait plus d’importance. J’étais impure et la pierre était trop incrustée dans mon membre.
- Quoi ?!
- Coupez-lui la main maître krr…
- La ferme Scralch ! Répète-répète chose-homme !
- Je ne suis pas mutant parce qu’il ne m’a jamais rien apporté. Expliqua William dans un souffle.
- Scralch ! Vermine puante !!
J’avais ouvert les paupières et voyais à présent le maître corrupteur tirer sur la sacoche de cuir de son auxiliaire. Le sac se déchira et envoya voler une pluie de roches mutagènes qui retomba dans moult rebondissements et résonances sur la roche gelée de la grotte.
Le maître pris son second à la gorge, puis grogna fortement. Se n’était pas un grognement de haine si l’on oyait avec attention, du moins pas totalement. Les rats se séparèrent, le supérieur tombât sur le dos, un couteau dans le sternum. Dans un ultime souffle, il appela son garde. Le « rat-ogre » (comme ils l’appelaient) qui n’était d’autre que mon étrangleur, ne vint pas.
- Krkrch… Pas la peine. Les Moulders se préparent… Chose-mortes arrivent… kheuf… Pas le temps de te venger. Dit-il en ramassant un maximum de pierres vertes avant de s’enfuir par le tunnel.

Les prisonniers s’agitaient, beuglaient, sautaient dans leur cage et la secouait. Le vacarme allait alerter les skavens, à moins que Scralch ait raison ou qu’il leur règle leur compte lui-même. Mais il n’y avait pas un instant à perdre, nous étions trop près du but, l’occasion était trop belle. C’était un miracle, la réponse à nos prières.
- William dépêche-toi !
Il força avec sa main libre sur le verrou oxydé de sa cheville, et parvint à le faire sauter. Il voulut faire de même avec la menotte de son poignet, en vain.
- C’est trop rouillé, je peux pas, c’est bloqué !
- Du calme. Prend un outil.
- Il tenta de descendre mais l’angle qu’était en train de former son bras était trop douloureux et l’en empêcha. Il essaya alors d’atteindre la cisaille sur la forge.
- Je peux pas c’est trop loin.
L’excitation ambiante rendait les mutants presque fous et celui de la cage adjacente à la mienne, tendait les bras pour m’attraper.
Mes yeux vifs voyagèrent à travers toute la salle, pendant que gardais mon quant-à-moi avec le voisinage. Quelque chose brillait.
- Le couteau, William. Le couteau dans le rat, vite !
Le jeune s’étira tant qu’il le pu et proféra un juron.
- Trop loin…Toi. Viens, passe-moi le couteau.
- Quoi ? M’interloquais-je.
Je perçus le cliquetis de mailles qui s’entrechoquaient et de faibles gémissements. Les enfants enchaînés étaient non loin du cadavre puant.
- Fais ce qu’il dit ou on est mort ! Criais-je par-dessus le brouhaha des expériences en agrippant mes barreaux.
Le plus âgé des garçons pris son courage à deux mains et je le vis agripper, puis sortir le couteau dans une gerbe de sang qui le fit tressaillir. Dans la nervosité il jeta la lame au sol.
William ne se permit pas le temps de jurer et tendit le bras à s’en déchirer les muscles.
Une fois en main, il donna des coups frénétiques sur le verrou.
Le moment suivant, je le vis debout sur la table. Il sauta au sol, fit quelques pas et disparut.
- WILLIAM ! Ne me laisse pas ! Qu’es que tu fous ?!
Un silence atroce s’imposa.
- T’inquiète, je t’oublie pas.
Il s’était baissé pour prendre une épaisse tenaille, avec laquelle il essayait à présent d’arracher le clou qui retenait les chaînes au mur. Il donna des saccades successives avant de tenter une autre approche. Posant son pied sur la paroi, il pris appui et retira le fer de la pierre en y mettant tout son poids.
- William. L’appelais-je.
Je craignais vraiment qui me laissa à mon sort. Pourvu qu’il ne sache pas pour mon bras.
- J’arrive. Lança t’il.
Il courut à ma cellule, frappa sur le système de fermeture avec la tenaille et retira les chaînes maintenaient la porte fermée.
- Merci. Envoyais-je en lui donnant une tape sur l’épaule.
Je fis deux pas.
- Et eux ?
Je me retournais vers lui. Il fixait les mutants.
- Tu n’y penses pas, se sont des ennemis, des impures. Dis-je en cachant mon bras.
- Mais…
- Dès qu’ils seront libres ils nous tueront! Et je te rappelle que nous ne le sommes pas encore.
- Je te suis.
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Throt
Esclave
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MessageSujet: suite   [R] La Proie du rongeur Empty10.05.07 8:12

Je partis en tête, William et les enfants sur mes talons. Les petits n’osaient pas avancer.
- Je pars légèrement devant d’accort ? Ne me perdez pas de vue.
Nous passâmes par le couloir, le semblant de vestibule et je fus vite arrivé au coude du long couloir où le rat-ogre m’avait étranglé. Je me colla dos à la paroi, rampa latéralement, et passa brièvement la tête pour avoir un aperçut du tunnel perpendiculaire au mien. En ramenant la tête je me détendit et posa l’arrière de la tête contre la roche avec soulagement.
- C’est bon il n’y a personne. Chuchotais-je presque aux trois autres lorsqu’ils furent prés de moi. Je demandais aux enfants effrayés de garder les chaînes dans leur bras ou de les entourer sur leurs poignets, ce qu’ils firent. Faisant appel à ma mémoire, je parvins à les guider sur une bonne partie du trajet qui menait à la sortie. Du moins je l’espérais, je ne pouvais en être entièrement sûr car je ne faisais le trajet dans ce sens pour la première fois seulement. Nous ne rencontrâmes personne hormis un petit rongeur bicéphale et un autre à tentacules devant lequel je fus pris de pyrosis.
Nous marchâmes encore un peu, puis je ralentis brutalement.
- William…c’était par où déjà ?
- Tu te rappelles plus ?!
- Non et toi ?
- J’étais inconscient quand on m’a ramené !
- Chut. Tu vas les attirer. Sifflais-je en dissimulant mon anxiété.
- …
- On est perdut c’est ça ? S’enquit le plus jeune de nous tous au bord des larmes.
- Non ça va aller. Le rassura William.
Un grognement rauque nous en fit tous sérieusement douter lorsqu’il résonna dans le tunnel.
- Vite par ici. Dis-je en les menant dans une étroite galerie partant du couloir.
Nous nous aperçûmes rapidement qu’il s’agissait d’un cul-de-sac. Les pas d’un monstre faisaient trembler légèrement le sol. Nous étions fichus.
- Assis et pas un bruit. Les morigénais-je.
- William, le couteau. Chuchotais-je.
- Quoi ? Reprit–il du même ton.
- Le couteau du rat donne-le moi.
Un doute me traversa : Avait-il confiance en moi ?
- Je…Je l’ai pas gardé…
Décidément je ne me sentais pas aidé. Je ne répondis rien.
Les pas se rapprochaient. Tous les yeux de la crevasse où nous étions guettaient l’entré de la galerie. La chose suivait le couloir en feulant, l’un des garçons gémit et je le bâillonnais promptement de ma dernière main. Un monstrueux rat-ogre passa sans heureusement nous voir. Le rat était gargantuesque, avait l’œil siloque et son échine était hérissée de pointes. Je proposai d’attendre un peu en lâchant l’enfant.

Un silence glacial s’invita dans la crevasse.
- C’est bon on peut y aller. Dit William
- Non encore un peu, il va repasser.
- Justement partons avant qu’il revienne.
- Je veux savoir à quels intervalles il fait sa ronde.
- Eh, réveille-toi. Ce n’est qu’une bête !
- On ne sait jamais. Et puis…il faut que je me repose. Avouais-je.
- D’accord mais je vais devenir fou si on s’attarde ici. Finit-il par me dire.
- Alors parlons…
- Je veux rentrer. Me coupa l’enfant à la tignasse noire. Ses yeux bruns étaient étrangement vides.
- On va y aller. Consola William.
Il s’installa devant les jeunes enfants afin de capter leurs regards.
- Toi c’est Hermann pas vrai ? Tu es le fils du couvreur, c’est ça ?
- Oui. Répondit timidement l’enfant aux cheveux sombre
- Moi je m’appelle William.
- Moi c’est Stephen. Dit faiblement le jeune garçon blond.
- Alors racontez-moi. Comment vous êtes arriver ici ?
William me faisait l’air d’un sacré remonteur de moral. Choisir de leur faire revivre ce qui était peut être leur pire souvenir dans un tel moment…Mais il fallait que nous sachions.
Les garçons semblaient hésiter.
- On a attaqué le village ? On sentait que William craignait la réponse mais qu’il désirait l’avoir depuis longtemps.
- Je sais pas… lâcha Stephen
William parut s'agacer et ouvrit la bouche mais le deuxième enfant le prit de court.
- Non, je crois que les monstres ils ont attaqué que la maison de Kyria.
- Qui ? M’interrogeais-je
- Tu veux dire Kyria Elther ? Précisa William.
Les garçons hochèrent de la tête.
- Je comprends maintenant…
- Moi toujours pas. M’irritais-je.
- Et bien si tu veux les gens du village doivent se réunir lorsqu’il y a trop de disparitions ou de choses étranges, pour prendre une décision. Les enfants dont les parents (ou le parent) sont tous dans la maison du maire, sont emmenés chez la veuve Elther. Comme elle n’a pas d’enfants elle fait en gros la garderie. M’expliqua-t-on.
- Et c’est pour cela qu’il y avait tant d’enfants de capturés?
- Oui.
- Donc une seule maison à été vidée, le reste du village est sauf. Voilà au moins une bonne nouvelle. Déclarais-je.
- I’ zon volé Kyria et tous les enfants mais, mais nous, on à couru dans le noir. Ca faisait peur.
Maintenant que Stephen avait commencé, il voulait aller jusqu’au bout.
- Pourquoi vous n’avez pas été voir vos parents ? S’étonna William.
- On s’est perdu. Se défendit Hermann.
- Mais on s’est caché. Dit fièrement le moins âgé.
- Où çà ?
- Derrière les pierres sur le chemin. Dit Hermann en baissant la tête.
- Mais les démons nous ont trouvés. Ajouta-t-il.
Ces imbéciles s’étaient jetés dans la gueule du loup en choisissant la pire des cachettes.
- Ce ne sont pas des démons. Dis-je.
- Si, i’ zétaient noirs et i’ zavaient des grandes griffes avec des couteaux verts. Et, et aussi ça faisait pas de bruit quand i’marchaient. Expliqua Stephen.
L’aîné des deux releva la tête.
- William, on rentre à la maison quand ?
- Bientôt. M’interposais-je.
L’enfant plus que surpris semblait m’appréhender. Il ne réagit pas lorsque William lui répondit.
- On se repose encore un peu.
Hermann fixa avec répulsion mon moignon par-dessus ses genoux. Sale gosse. Je croisa les bras malgré la roideur de l’un d’eux.
- Je suis pas fatigué, j’ai froid. Lança le benjamin du groupe.
- Moi j’ai faim. Se plain Hermann.
- On a tous faim d’accord ? M’énervais-je.
En prononçant ses mots je vis l’épaule écorchée de l’enfant aux cheveux de geai…on pouvait voir sa chaire…de la viande...
Je secouais la tête de droite à gauche pour m’éclaircir les idées.
- Ca va ? S’enquit le jeune homme.
- Euh, oui un peu vanné c’est tout. Mentis-je avec un regard involontaire à mon bras amputé.
- T’inquiète pas, quant on sera sortit je connais un forgeron qui pourra de faire un bon crochet.
Décidément il avait le chic pour relever le moral des troupes…
L’image du tenancier de Nagenof, où j’avais apporté mon dernier message, me revint en mémoire. L’aisance avec laquelle il manipulait son crochet m’avait épaté. Peut être le forgeron serait-il également en mesure de m’extraire la roche infecte.
Avant tout je me laverais, me raserais et m’habillerais, le reste attendrait…
Bon sang, je ne valais finalement pas mieux que ce paysan de William qui tirait des plans sur la comète tel un nouveau fermier.
- Luddwik, il serait temps d’y aller.
- Bien, levez-vous on y va.

Nous marchâmes lentement et prudemment hors de la galerie. L’air était très tendu. Nous avions la peur au ventre. Lorsque tout le monde fut sortit, nous nous mîmes à avancer à pas rapides. Nous arrivâmes à une intersection en Y. Nous étions toujours aussi nerveux.
M’interrompant dans mes pensées, un grognement tonitruant résonna dans mon dos et nous fit tous sursauter. En me retournant, je vis l’ignoble rat-ogre à pointes, foncer vers nous à toute allure depuis l’autre bout du couloir. Nous hurlâmes notre panique. L’arrivée inopinée de la créature l’avait amplifiée suite à la tension qui nous tenait.
- A gauche ! Me décidais-je subitement.
Poussé par l’horreur, nous prîmes de la vitesse. Les enfants furent peu à peu distancés. Stephen trébucha dans un tournent, Hermann l’attendit, William les attendit, j’attendit William. Le sol tremblait. Il approchait.
- Grouillez-vous ! Courez !
Un nouveau boyau droit en pente légère apparut. Il n’avait ni galerie, ni alcôves. Nous ne pouvions que courir, l’énorme rat nous rattrapait. William, qui portait Stephen sur son dos, pris de la vitesse. Ma gorge parcheminée me brûlait en aubade à mes poumons, et un point de coté me poignardait le ventre.
Un cliquetis constant couvrait les pas de la bête qui se faisaient de moins en moins lointains.
Brusquement, tout acouphène mourut. Seuls nos pas claquaient sur le sol rocailleux. J’avais tourné la tête et le torse juste à temps pour voir Hermann décoller du sol dans un craquement. William et moi ralentîmes.
Pendant que nous ne regardions pas, le monstrueux rat s’était saisit du lien cliquetant traînant derrière Hermann (qui l’avait lâché pour mieux s’enfuir), avait tiré un coup sec et puissant, les cervicales du garçon s’était brisés et leur propriétaire s’était envolé vers le rat.
Le corps atterrit violemment et roula sur lui-même à plusieurs reprises. Nous nous immobilisâmes presque en voyant le rat-ogre se baisser pour lui arracher un membre avec force craquements osseux.

La course précipitée de skavens nous fîmes reprendre la notre.
Abandonnant la proie du rongeur à son triste sort, nous optâmes pour une fine trouée au cœur d’un W. La course effrénée finie par être réfrénée. Je n’avais aucune idée du lieu ou nous étions, mais nous devions continuer, c’était notre dernière chance. Mon souffle haletant faisait écho à celui de William. Je venais de constater, le point sur la hanche, que nos respirations saccadées n’étaient pas couvertes de bruit de pas, lorsque je sentit un court d’air nouveau, plus pure et plus frais. Guidé par cette espoir et mené par sa vigueur. Je tituba à travers une cavité fort pentue. William (qui avait déposé Stephen afin de mieux reprendre haleine) me joignit sans hésitation. Un trou béant vers le ciel étoilé, vomissait une luminescente blancheur qui éblouit mes yeux inaccoutumés.

Je fus tôt dehors. L’air, l’air était bon. Je le sentais sur ma peau. Nous étions tout trois alignés devant l’une des entrées de la fosse aux rats, la tête vers le ciel étincelant. J’avais envie de crier ma liberté. Mais il fallait partir. Aller au village, en sécurité.
Un bruit tranchant sonna à mes tympans, suivit de répercussions molles tel le ricochet d’une figue. En tombant le regard je vis que ce qui roulait au sol était loin d’être figue.
Morrslieb fit briller les boucles blondes de Stephen dont les yeux écarquillés me ciblaient.
Une rapide rotation de la tête à ma droite me permit de voir avec effrois, le corps chétif de l’enfant décapité avant qu’il ne s’écroule. Ma position haut-placée me permit d’attester de la netteté avec laquelle le cou avait été tranché, et de voir le sang foncé remonter des organes.
Le froid du vent me fit remarquer que j’avais de son sang sur tout le coté de mon torse nu. Craignant pour ma vie je détalla sans plus attendre. Après plusieurs pas je fit instinctivement volte-face et dû continuer plus lentement à reculons. William était toujours debout, raidit, le menton légèrement levé, le teint blafard, les yeux révulsés. Au centre de ce que j’avais pris au premier coup d’œil pour le sang de l’enfant, sous le sternum, sortait trois pouces d’acier dégoulinant de cruor et de poison vert. A la gauche du visage blême de William, une tête sortit furtivement. Progressivement apparurent depuis l’ombre de l’antre, deux yeux ocres et luminescents, un museau de fourrure foncée, des incisives saillantes jaunâtres et une cagoule de cuir plus noir que la nuit.
Je laissa William à une lente et douloureuse mort. Ma terreur ne me laissait pas le loisir d’une conscience. Mes pieds dérapaient sur le chemin alors que le claquement d’une cape parvenait à mes oreilles. Les démons de Stephen étaient à mes trousses.
- Toi rattrape-le……arrive choses-mortes. Entendis-je partiellement au loin.
« chose-morte » Ils ne pouvaient pas dire la mort comme tout le vieux monde ? L’heure n’était pas à la linguistique et au mépris, mais la fuite. La mienne dura plus longtemps je ne l’aurais cru capable. Dorénavant je devais me restreindre à une marche rapide, que j’effectuais mi-plié par l’effort.
En reprenant haleine par bouffées d’air glacé, je sentit que l’effluve immonde de la décrépitude englobait les alentours. C’est en les voyant tituber d’amorphie, brandirent leurs fers, et expirer leurs mugissements sourds dans la putrescence que je compris le véritable sens de l’expression « choses-mortes ». Les mort-vivants commençaient à m’entourer.
J’étais pris en tenailles par deux armées ennemies.
Dans la brume naissante se dessinaient à faible allure des silhouettes plus humaines, dotées d’oblongues griffes. Je reculais d’une frayeur et d’un désespoir débilitant.

Mes épaules heurtèrent une chose inconnue et furent étreintes. Impossible de bouger. Une ombre m’enveloppait. Soudain, deux fins pieux me transpercèrent la carotide dans une ardente douleur. Je fus projeté au sol avec brutalité.
- Rhaa. Ton sang est répugnant. Cracha une voix sinueuse et bestiale.
Les crocs ne s’étaient pas enfoncés en profondeur mais je sentais mon épais fluide vitale s’extirper de mon cou. Je devais cette mort lente à l’avancé de ma mutation et à l’aversion que mon agresseur avait pour le sang muté.
Je voyais présentement mon hideux attaquant en contre-plongée. La bête n’était autre qu’une chauve-souris bipède, une parodie d’homme aux griffes interminables et acérées. Elle me tourna le dos et s’envola.

Pourquoi tant de préambule ? Pourquoi tant de souffrances ? Pourquoi tant de morts ? Pourquoi tant d’espoir offert ? Pourquoi tant d’espoir repris ? Pourquoi tant de rêves brisés ? Pourquoi ce sadisme, cette cruauté ?
Pourquoi me faire subir tout cela pour en arriver à ce point ?
Pour un message ? Une foutue missive ? Sigmar savait-il même ce que les skavens en avait fait ? Que t’ais-je fais saint Sigmar pour mériter ce sort ?
Les charognards bavant, aux dents pourries et aux lèvres noircies s’approchèrent avidement de la future dépouille que j’étais.
Je maudis ce parchemin qui m’avait attiré dans cet enfer.
Je maudis cet endroit qui m’avait anéanti homme, ce lieu abominable qui m’avait occis monstre, ce passage mortel dont abhorrait jusqu’au nom : Passage des pas égarés.
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Invité
Invité




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MessageSujet: Re: [R] La Proie du rongeur   [R] La Proie du rongeur Empty10.05.07 19:49

c'est beau ce que tu dis. J'adore, mais c'est quoi ce truc de bras muté et de pierres à bouffer : moi je croyais que rien qu'avec un peu de malepierre on mutait...
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Dext
Le Corrupteur
Dext


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Age : 37
Localisation : Liège (Belgique)
Date d'inscription : 12/06/2006

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MessageSujet: Re: [R] La Proie du rongeur   [R] La Proie du rongeur Empty10.05.07 19:58

Citation :
c'est quoi ce truc de bras muté et de pierres à bouffer : moi je croyais que rien qu'avec un peu de malepierre on mutait...
Tout dépend de la Malepierre et du sujet en question. Selon son degré de raffinage et la résistance de la créature à ses radiations (les HL, par exemple, y sont extraordinairement résistant), tu muteras plus ou moins vite. Tout l'art du clan Moulder étant donc de contrôler les mutations en cours pour obtenir le résultat voulu...

Concernant le texte, c'est super-super ^^.
Mais, dommage-dommage que le Corrupteur soit occis ! Ksss... Razz

-Dext-
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Slagash le Lascif
Grand Rat-quisiteur
Slagash le Lascif


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Age : 32
Localisation : Dans son laboratoire, torturant un membre du forum qui ne respecte pas la charte...
Date d'inscription : 04/06/2006

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MessageSujet: Re: [R] La Proie du rongeur   [R] La Proie du rongeur Empty12.05.07 10:41

Ce passage à l'air très sympathique, je devrais y envoyer des gens moi...
Bien écrit, des fautes certes (première personne du singulier au passé simple "ai" j'allai et non pas j'alla par exemple Wink) mais ce n'est pas trop ennuyeux.

Voila voila
Slagash, attend d'autres textes.
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Throt
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Throt


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Age : 33
Date d'inscription : 08/05/2007

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MessageSujet: Re: [R] La Proie du rongeur   [R] La Proie du rongeur Empty23.06.07 12:20

accepteriez vous que je post des récit ou il n'y a aucun rat??
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MessageSujet: Re: [R] La Proie du rongeur   [R] La Proie du rongeur Empty

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