Le Clan Sabordeur

Cette monstruositée surnaturelle est le dernier ajout à la ménagerie du Clan Sabordeur. Il s'agit d'un "cadeau" du Clan Moulder fait à Snatch Sombre-toison à la suite des pourparlers visant à obtenir les services de quelques maîtres de meute.
En effet, le rusé Seigneur de Guerre a su être extrêmement convaincant, trop peut être... Son but initial était de se fournir en rat ogres auprès des maîtres mutateurs, contre esclaves et malepierre mais il s'est légèrement laissé emporter par sa fougue et son optimisme durant l'échange ! Afin de parvenir à un accord auprès de ce clan majeur, Snatch Sombre-toison a redoublé de gestes de reconnaissance et flagorneries comme il est de coutume Skaven, mais il a également assuré-promis de devenir leur principal fournisseur en créatures des profondeurs abyssales océaniques.
Une fois ces mots prononcés, les maîtres négociateurs se sont engouffrés dans la brèche afin de faire gonfler le traité d'échange au point d'être tout simplement intenable pour le Clan Sabordeur.

Maintenant pris au piège du Clan Moulder, Snatch a chargé Le Roussi de mettre au point un navire suffisamment résistant pour y attirer et capturer un jeune Léviathan, comme il en rode parfois le long des côtes du Nordland. En guise de rappel vis à vis des ses engagements, La Chose de Poupe lui a été offerte lorsque Morslieb était pleine pour la dernière fois, et depuis ce jour Snatch la regarde barboter au milieu des débarcadères.
Bien que faisant pâlir d'envie de nombreux Clans guerriers, Snatch ne sait pas vraiment comment employer cette Abomination de Malefosse à pleine puissance. Il ne combat que rarement sur terre, où il préfère mener des pillages discrets, et la force de frappe monstrueuse de cette bête est totalement démesurée face aux milices levées à la hâte pour défendre les villages de l'Empire, mais il faudra bien qu'il observe un jour sa dernière acquisition à l'œuvre....

En attendant, l'immense créature a été arrimée à la poupe du Bubon Noir, un Galion bretonnien capturé il y a de nombreuses années et amélioré-rafistolé par le génie créatif Skaven. La Chose de Poupe flotte depuis nonchalamment au rythme des vagues, son esprit, torturé par des mois de mutations, étant trop étriqué pour s'adapter à ce nouvel environnement et lui permettre de s'y déplacer. Des miriades de poissons et crustacés viennent grignoter son corps bouffi par les eaux, son organisme contre nature lui permettant de se régénérer et de survivre. Ses multiples têtes, la plupart aveuglées par le sel marin, cherchant également sans cesse de quoi se nourrir parmi ces charognards aquatiques.

La présence de ce monstre a rendu la navigation dans le port encore plus périlleuse qu'à l'accoutumée. Quelques barges d'esclaves peu attentives sont passé trop près et ont été promptement éventrées par les puissants membres de la créature. Ces événements n'ont pas échappé à Sniqueek, le capitaine du Bubon Noir. Un système de treuil a depuis été rajouté au château arrière de son navire, cela devrait lui permettre de dérouler des centaines de mètres de chaînes entravant l'horrible créature pour la laisser détruire les navires poursuivant en cas de fuite-retraite ! Les capitaines rivaux des autres Galions devrait également se méfier, une "malencontreuse" erreur de trajectoire lors d'une sortie en mer est si vite arrivée...

Les Amiraux Skavens s'appuient avec une confiance malsaine sur des légions d'esclaves afin d'assurer la mobilité de leur flotte. Snatch Sombre-toison ne déroge pas à la règle et pille continuellement les côtes du Nordland ou de Bretonnie afin de trouver de nouveaux "volontaires" pour ses expéditions. Ces membres d'équipage sont essentiels pour la flotte, où ils occupent le rôle de force motrice, combattante et même de rations de vivre vivantes.

On retrouve un grand nombre d'espèces variées parois leur rangs, et notamment des humains issus des deux plus grandes nations du Vieux Monde. Snatch apprécie en effet la résistance et l'obéissance dont font preuve les choses-hommes, forcés de côtoyer et d'obéir à leurs maîtres tyranniques. Il semble que l'esprit humain soit capable d'encaisser tous les affronts et les pires horreurs sans jamais s'effondrer. Leur nature moins retorse que les hommes-rat assure également au Grand Amiral une confiance relative dans ce genre de rameurs, les mutineries provenant le plus souvent des guerriers Skaven des équipages d'abordage. Grâce à leur constitution généralement plus forte que les autres créatures qui rejoignent les rangs d'esclaves (comme d'autres Skavens blessés ou faibles, des gobelins, des gnoblars...), les choses-hommes sont préservées vivantes au maximum, ne servant de ration que dans les cas les plus extrêmes.

Étrangement, les choses-hommes partagent de nombreux points communs et rites religieux avec le reste du clan. Non pas qu'ils aient totalement sombré dans la folie au point de participer aux rituels impis des fils du Rat Cornu, mais les choses-hommes capturées sont souvent des marins, ou au moins des habitants de villages côtiers généralement voués à Mannan. Ce dieu des océans, protecteur des côtes, pêcheurs et marins en tout genre bénéficie encore d'un fort soutient dans les populations de l'Empire, ainsi que sur les côtes du duché de Bordeleau où siège un de ses plus grand temple.
Les rites propre à cette religion coïncident avec les grandes marées, et donc avec les cycles lunaires de Mannslieb. Bien que miséreux et dépossédés de tout biens, les choses-hommes captives tiennent à célébrer ces événements, persuadés que Manaan veille sur eux, permettant à leur navire rouillé et rongé par les vagues de ne pas sombrer. Or, certaines marées exceptionnelles sont dû à Morslieb, la seconde lune maléfique à la trajectoire erratique et aux cycles non identifiés par les érudits du vieux monde. La trajectoire de Morslieb l'amène parfois à se rapprocher très près des observateurs, elle brille alors de tout son teint pâle et maladifs, entraînant par la même occasion de forts courants et d'immenses tempêtes sur tous les océans. Les Skavens vénèrent Morslieb, supposément entièrement constituée de Malepierre, et célèbrent ce genre d'événement dans une grande dévotion. Dans un même temps, les captifs humains prennent également part, entre eux, à des rites visant à calmer la colère de leur Dieu. Ces célébrations simultanés, entre ces deux espèces se vouant en temps normal une haine féroce, génèrent un sentiment de cohésion étrange et contre nature au sein des régiments d'esclave...