Malefosse
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Forum pour les skavens, hommes rats et vermines des univers d'Age of Sigmar (AOS), neuvième âge (9th age) ou Kings of War (KoW)
 
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 [R]Un texte comme ca...

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MessageSujet: [R]Un texte comme ca...   [R]Un texte comme ca... Empty11.12.04 12:26

Voilà, je viens de finir un ( court) texte un peu spécial puisqu'il s'est développé au long de son écriture! En effet, quand je l'ai commencé, la seule trame que j'avais était "c'est l'histoire d'un hallebardier impérial". Après ca, ca s'est étoffé au fur et à mesure de l'écriture. Allez, sans plus tarder, je le balance!


Krieg referma lourdement la petite porte en bois vermoulu. Cette porte ancienne et usée constituait la seule ouverture vers l’extérieur dans sa maison. Une petite maison très sombre, avec pour seul éclairage une chandelle dont la flammèche hésitante noircissait les dalles de pierre mal ajustées qui représentaient le sol de la maison d’au dessus. Une maison parmi tant d’autres, perdue au milieu des innombrables rues de l’immense cité de Middenheim. Krieg lui-même n’était rien de plus que l’un des trop nombreux survivants mutilés de l’attaque d’Archaon. Ses deux doigts et sa jambe manquante le faisaient énormément souffrir, et pourtant, il travaillait autant que n’importe quel garde, passant son temps à purger la cité des derniers démons survivants, souvent au péril de sa vie. De plus, depuis peu, des rumeurs d’hommes rats surgissant dans les égouts couraient les rues, galopant de porte en porte comme un destrier noir, n’apportant que la mort et l’amertume. De nombreuses équipes avaient étés envoyées contrôler le sous-sol et bien peu en étaient revenues. Il y avait cela, et il avait eu pire, aussi, qui prouvait la présence d’un danger. Bien pire. Les autorités étaient alarmées, et Krieg s’était laissé dire qu’une mobilisation générale attendait les gardes de la ville. Le vieux soldat, qui avait déjà dépassé la trentaine d’années, à la barbe grisonnante et aux cheveux de plus en plus rares ne savait comment le prendre.
« C’est toi, Krieg ? »
« Qui veux-tu que ce soit ? »
Sa femme s’approcha. Krieg se sentit défaillir en la voyant. Son âge avancé le faisait de plus en plus ressasser ses souvenirs. Il l’avait connu belle. Elle était fraîche, éclatante. Il ne savait même pas comment lui, petit hallebardier de Middenheim, avait un jour réussi à s’approprier pareil trésor. A présent, elle était maigre comme un fil, le visage étiré et aigri, les cheveux ternis et en pagaille. Chose étrange, elle ne lui avait fait qu’un enfant, contrairement à la moyenne de la cité qui était de six. Il avait trois ans, à présent, et commençait juste à marcher tout seul. Autre miracle de dame nature, il avait survécu tout ce temps là, pendant que cinq des enfants de leurs voisins étaient déjà morts de la peste, du choléra ou d’autres maladies encore inconnues.
Il expliqua à sa femme qu’il se rendrait sûrement dans les égouts pour voir ce qu’il s’y passait, et qu’il ignorait quand. Elle lui dit que le petit avait une surprise pour son vieux père, que la soupe était chaude, et qu’elle n’avait que du navet, la quinzaine en étant arrivé à son stade final, plus que cinq jours avant la prochaine paye. D’ici-là, ils mangeraient comme ils pourraient. Les banalités de ce genre étaient leur seul sujet de conversation. Le Hallebardier se retira dans son bureau avant de manger. Cette petite pièce contiguë qu’il nommait son bureau était au départ un sanitaire, mais cela faisait longtemps que tout le monde se soulageait à même la fosse sceptique. Cette même fosse sceptique qu’il devrait d’ailleurs inspecter prochainement, pensa Krieg sombrement.
Il jeta un coup d’œil sur le petit meuble en bois bricolé à la hâte sur lequel s’amoncelait une pile de parchemins, héritage de son oncle très cultivé qui lui avait fait apprendre des cours approximatifs dans un monastère près des frontières de Bretonnie. Krieg tenait à cet héritage, seule gloire à présent qu’il pouvait retirer de son existence de mutilé de guerre, hormis son fils.
Le vieux soldat s’empara d’un paquet de feuilles reliées avec du fil de cuisine. C’était son mémoire, où il relatait son existence de pauvre hère forcé malgré tout d’accomplir sa tâche afin de pouvoir manger deux jours sur trois. Au bas de la dernière page, il restait encore un peu de place. Il lui faudrait bientôt ajouter une nouvelle feuille de parchemin. Il relut ses dernières notes, ses phrases mal construites, ces mots d’un homme qui avait tout fait dan l’à-peu-près, depuis sa naissance où il ne terminait jamais les tâches ménagères que lui confiaient sa mère. Et ces mots, pourtant, ces mots hésitants, répétitifs, ces mots résonnaient dans sa tête comme un sinistre appel. Il y avait deux jours, une patrouille de gardes avait été égorgée, mais proprement, nettement. Cela n’était pas l’œuvre d’un démon, mais le meurtre s’était produit en plein cœur d’une caserne, là où même l’assassin le plus fou ne se risquerait jamais. La veille, toute la ville apprenait la mort de Valten, cette fin mystérieuse, une dague verte en travers du corps. Deux jours avant, encore, la mort en public d’un prêtre d’Ulric. Personne n’avait rien vu ; il était tombé raide mort, une tache sanglante dans le dos. Il remontait de plus en plus dans le temps, toujours du sang, des meurtres inexplicables. Et plus les événements étaient lointains, plus rares se faisaient les assassinats purs et durs, plus ils laissaient place à une boucherie sans nom, l’œuvre de démons sanguinaires ou de dévots fous. La tête du soldat tournait, ses oreilles vrombissaient. En relisant toutes ces notes, il se rendait soudain compte de la répétition de ces meurtres apparus depuis peu. Un nouveau danger était arrivé, et déjà il était très actif, faisant de plus en plus de victimes, de jour en jour. Les morts s’accumulaient, les mystères s’amoncelaient. Le soldat était au bord de l’évanouissement, il entendit à peine la porte s’ouvrir discrètement, des pas étouffés traverser la pièce. Il essaya de reprendre ses esprits. Se retournant soudain, il ne vit rien. Rien que ses étagères en désordre, recouvertes de ses parchemins qui dataient de sa scolarité, qu’il entreposait précieusement. La porte était ouverte. Il n’entendait rien, rien que le grésillement de la marmite sur le feu. Pas un signe de vie. Soudain, il vit quelque chose briller dans la pénombre du meuble, un éclat miroitant, scintillant, le reflet d’un morceau d’acier trompé par la flamme de sa chandelle au bord de l’extinction.
Une peur soudaine s’empara du soldat, la peur de mourir à son tour, égorgé comme un mouton, le désir de vivre, malgré son existence misérable. Il s’empara de son coupe-papier et se jeta dans la direction de cet éclair de lumière. Il donna d’abord un coup de poing un peu au hasard. Un couinement aigu lui répondit. Alors, devinant la présence d’un rat tel qu’il pouvait en exister dans les égouts, se souvenant soudain de cette légende qu’il avait lu, au monastère, il donna des coups de stylet au hasard, rencontrant parfois un morceau de chair, éclaboussant ses précieux registres d’un sang vif et brillant.
Et quand enfin tout fut terminé, quand enfin il ne sentait plus de résistance de la part de l’adversaire, il se releva, et sortit sa victime de sous l’étagère, découvrant son fils qui voulait lui faire une surprise, tout fier de savoir maintenant marcher seul et d’avoir trouvé une couronne dans la rue, au matin.
On retrouva plus tard le corps de Krieg, une fine blessure au cou. On pensa immédiatement à un nouveau crime inexplicable et inexpliqué, et personne jamais ne songea au suicide.
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MessageSujet: Re: [R]Un texte comme ca...   [R]Un texte comme ca... Empty11.12.04 12:36

C'est normal que les commentaires soiient effacés???
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MessageSujet: Re: [R]Un texte comme ca...   [R]Un texte comme ca... Empty11.12.04 15:50

Quels commentaires? Ceux de warfo? Si c'est le cas, bien sûr, je ne suis pas ici pour retranscrire ce qu'on mis les gars d'un autre forum! Mr. Green

-Pour la Dame!-
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MessageSujet: Re: [R]Un texte comme ca...   [R]Un texte comme ca... Empty12.12.04 1:38

J'avais ici mis un commentaire, qui était absent sur Warfo, (quel intérêt de poster deux fois?) mais il a disparu, étrange...
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MessageSujet: Re: [R]Un texte comme ca...   [R]Un texte comme ca... Empty26.10.06 19:07

Je trouve ça très bien écris. Shocked
L'histoire est remarquable. Shocked
L'intrigue superbe. Shocked
Et tu dis avoir commencer d'une phrase comme ça? Laughing
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MessageSujet: Re: [R]Un texte comme ca...   [R]Un texte comme ca... Empty13.09.07 22:13

il est génial ce texte surtout la fin on s'attend a ce qu'il trouve un assassin skavens et il trouve son propre fils ah ah super
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